Portefeuille : Une structure parallèle et tribale financée par le Trésor public étouffe l’ONPA

Un mort-né. C’est le qualificatif qu’on peut donner à l’Office National de Pêche et Aquaculture (ONPA).

Vingt mois après la nomination de son comité, cette entreprise du Portefeuille de l’État pourtant créée par Félix Tshisekedi est confrontée à un problème dont la seule personne à trouver une solution demeure le chef de l’État.

Des infos en notre possession indiquent qu’un cercle tribal clos a préféré de dédoubler l’ONPA en créant une structure parallèle privée, mais financée par le Trésor public.

Du coup, l’ordonnance du chef de l’État Félix Tshisekedi est jetée en pâture, le staff de l’Office national de pêche et aquaculture est donc poussé à l’incompétence. Le prétexte est donc trouvé.

Curieux que cela puisse paraître, cette structure parallèle créé par un groupe tribal effectue des missions en Egypte au Caire en perspective des bateaux de pêche à acquérir, alors que le staff de l’ONPA tourne le pouce et n’a même pas de bureau, ni de résidence pour insolvabilité des loyers.

Le « cercle tribal clos », indiquent nos fins limiers, est celui qui donne des injonctions au ministère de tutelle, au budget et finances pour que l’ONPA ne soit pas servi.

Voilà pourquoi jusqu’à ce jour, l’ONPA demeure sans frais d’installation, pas de frais de fonctionnement, pas de salaire et moins encore un cadre pour travailler. Une honte pour la République.

Mais qui sont ces gens qui foulent aux pieds l’ordonnance présidentielle du Président de la République nommant les mandataires publics de l’ONPA? Que fait le cabinet de Félix Tshisekedi face à cette imbroglio ternisant l’image du pouvoir ? Des questions qui méritent d’être posées.

Tout porte à croire que la fameuse structure parallèle et tribale fonctionne au vu et au su de tout le monde. Du moins de la présidence de la République. Puisqu’il n’est pas normal qu’un individu s’arroge le pouvoir de prendre la place d’un office légalement institué au sommet de l’État.

A l’allure où vont les choses, Félix Tshisekedi semble ne plus reconnaître sa propre ordonnance créant l’ONPA. Parce qu’il est inadmissible et incompréhensible qu’une entreprise du Portefeuille de l’État ne soit même pris en compte dans le budget 2025.

Cette affaire de l’ONPA dépasse tout enttendement et mérite d’interpeller les bonnes consciences.

En étouffant l’ONPA, Félix Tshisekedi se discrédibilise davantage pas seulement dans l’opinion, mais également auprès des investisseurs. Qui est cet investisseur qui peut miser un dollar dans un pays où on bafoue une ordonnance présidentielle dûment signée par le Président de la République ?

Le Parlement et même l’Inspection Générale des Finances (IGF) sont appelés à ouvrir l’oeil et le bon sur le désormais « cas ONPA ». La crédibilité de tout un pays en dépend.

Rachidi MABANDU ✍️

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