Les lignes bougent à l’Office National de Pêche et Aquaculture (ONPA). Seulement 24 heures après le discours à la Nation via le congrès, le comité de gestion de cette entreprise du Portefeuille de l’État passe à l’acte.
Avec à sa tête la PCA Henriette Wamu, le comité de l’ONPA a fait une descente, le jeudi 12 décembre, à N’Sele où il a fait l’état de lieu du patrimoine de l’Office.
Mais sur place, les deux mandataires publics accompagné du député Armand Miteyo ont fait un constat amer.
Ils ont visité une parcelle située sur l’avenue Liyanga, propriétaire de l’ONPA à Knikole. Ce site est victime de spoliation.
Au centre-pilote de pêche toujours à Kinkole, le constat fait par Henriette Wamu et Épicure Boyi est encore plus qu’amer : tout un quartier a vu le jour tout autour de centre appartenant à l’ONPA. « Ce qui empêche son extension », ont-ils fait savoir.
« Nous avons vu des immeubles de l’ONPA qui, malheureusement, sont squattés. Certains locataires y louent et payent le loyer et on ne sait pas combien et à qui payent-ils », a déclaré Henriette Wamu.
Et d’ajouter : « Dans un autre bâtiment logent les agents de la SONADEPA. Finalement vous comprenez que l’ONPA n’arrive pas à décoller parce que tout ce qui devrait lui revenir est spolié ».
Le Directeur Général de l’ONPA a expliqué la raison de la présence d’un élu du peuple à cette descente à Kinkole.
« On est venu voir ce qui appartient de droit à l’ONPA qui sonne le glas pour récupérer tout son patrimoine en vue de son installation et fonctionnement. Voilà pourquoi nous avons associé le député Armand Miteyo dans cet état de lieux », a fait savoir Épicure Boyi.
Face à cette situation, Henriette Wamu ne lâche pas l’affaire. La PCA de l’ONPA, galvanisée par la promesse du chef de l’État à relancer l’entreprise en 2025, entend récupérer ce patrimoine.
« Nous voulons qu’on nous laisse travailler. Vous avez suivi le chef de l’État qui a bien parlé de pêche et de l’élevage. Il a bien cité l’ONPA et nous devons respecter son ordonnance. Qu’on laisse l’ONPA travailler, c’est ça notre souci », a insisté Henriette Wamu.
En un mot comme en mille, l’ONPA tient à reprendre ce patrimoine qui lui revient de droit. Voilà pourquoi il en appelle à l’arbitrage des autorités compétentes.
Rachidi MABANDU ✍️