Le Centre de Recherches et d’Études sur l’État de Droit en Afrique (CREEDA) ne partage pas le point de vue de Félix Tshisekedi selon lequel la Constitution de la RDC aurait été rédigée à l’étranger et par les étrangers.
Pour le CREEDA, le fait pour le Président de la République d’affirmer, à Kisangani, que « notre Constitution a été rédigée à l’étranger et par des étrangers, n’est pas conforme à la vérité historique ».
Et pour cause, explique l’ONG congolaise, « parce que c’est justement à Kisangani, dans un Centre des prêtres catholiques appelé Simi-Simi, que du 1er au 15 octobre 2004, qu’une Commission constitutionnelle composée de 16 sénateurs de la Transition (tous Congolais), appuyée par un Comité d’experts congolais?, rédigea la première mouture de l’avant-projet de Constitution de la troisième République ».
Le CREEDA ajoute que « ce, conformément à l’article 104 alinéa 2 de la Constitution de la Transition qui disposait : « Il (sénat) est chargé d’élaborer l’avant-projet de Constitution à soumettre au référendum » ».
Et d’affirmer que « c’est cette mouture ramenée de Kisangani qui avait été transformée en avant-projet de Constitution (mars 2005) et ce, après toilettages et amendements apportés en plénière du Sénat, adoptée et puis transmise à l’Assemblée nationale qui l’avait également examinée et amendée avant de l’adopter comme projet en mai 2005 ».
A en croire l’ONG, c’est ce projet de Constitution qui fut soumis au référendum du 18 et 19 décembre 2005. La Constitution ainsi adoptée par le peuple congolais a été finalement promulguée le 18 février 2006.
Aux dires de Félix Tshisekedi, cette Constitution devrait être changé afin de donner aux Congolais une Constitution adaptée aux réalités actuelles du pays.
Rachidi MABANDU ✍️
