Le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) rejettent les accusations formulées par le vice-ministre de la Justice Samuel Mbemba sur la tentative d’évasion mal tournée dans la prison de Makala.
Dans un communiqué signé par Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle, le CSM affirme que ‘les magistrats ne sont pas responsables de la tentative d’évasion qui a eu lieu à la prison de Makala ».
« Certes I’arrestation est l’exception, mais devant la hausse de la criminalité dans la ville, les arrestations et les détentions opérées par les magistrats constituent une réponse légale et idoine pour sécuriser la population », disent les magistrats.
Le CSM explique sur « le suspect, est toute personne soupçonnée d’avoir commis une infraction ou violé la loi pénale ». « Demander au magistrat de ne pas I’arrêter ni le transférer à la prison constitue une violation flagrante de la loi et surtout une autre manière d’installer au sein de la société congolaise, les règles de la vengeance privée et la loi du plus fort », ajoutent-ils.
Les magistrats s’insurgent donc contre les déclarations médiatiques du vice-ministre de la Justice.
« Les déclarations du vice-Ministre de la justice sont de nature à exposer les magistrats à la verdicte populaire alors qu’il existe au sein des institutions publiques un cadre de concertation entre le CSM et le ministère de la justice, lieu indiqué pour traiter de questions transversales relatives à l’administration de la justice », font-ils savoir.
« Avec l’augmentation exponentielle de la population et l’accroissement de la criminalité, la solution appropriée pour résorber la surpopulation carcérale à la prison de Makala tient à la fois à la construction de nouvelles prisons et maisons d’arrêt, et à l’application stricte de la loi sur la détention ainsi que celle sur le régime pénitentiaire », proposent les magistrats.
Rachidi MABANDU ✍️