Les déplacés de guerre du M23, installés depuis à peine trois ans dans le territoire de Nyiragongo à Kanyaruchinya, expriment leur malaise face à la manière dont certaines organisations humanitaires, en particulier l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), mènent des enquêtes nocturnes stressantes pour eux.
Lors d’une conversation téléphonique avec le journaliste Félix Balume Hangi, le président des déplacés a exprimé son mécontentement quant aux pratiques de l’OIM. « Je suis mécontent de voir l’OIM venir de manière répétée stresser les déplacés en prétendant effectuer des recensements. Cette opération a été menée en 2022 et 2023, et encore récemment à minuit, sans prévenir personne, ce qui traumatise les déplacés qui craignent une nouvelle incursion rebelle », a expliqué Musekura Théo, coordinateur des déplacés dans le camp de kanyaruchinya .
Il a déploré le manque d’efficacité de l’OIM et son incapacité à répondre aux besoins des déplacés de guerre dans les camps. « Malgré cela, l’OIM n’a jamais été utile en fournissant des bâches aux déplacés, alors que nous venons de passer une année sans en recevoir », a-t-il ajouté.
Les déplacés demandent à l’OIM d’adopter des pratiques plus respectueuses en effectuant des enregistrements en plein jour, à l’instar d’autres organisations humanitaires. Une meilleure coordination et orientation des acteurs humanitaires sont nécessaires pour protéger les déplacés, alors que de nombreux camps sont menacés et pillés.
Il est à noter que certains déplacés ont déjà été hospitalisés en raison du traumatisme provoqué par ces pratiques nocturnes, selon la même source.
Moïse Excel, à Goma ✍️
2 réponses
Certains Présidents des deplacés ont raison d’être mecontants car ils le sont par tricherie et ne sont pas aussi dans les sites avec les deplacés.
En plus quand cette opération se fait à des heures où on pense seul les deplacés sont dans les sites, les Présidents des sites ont aussi peux des manoeuvres de tricherie.
Une vraie déplacée comprendra que cette opération est faite pour bien identifier les déplacés (et donc les vraies) qui est le rôle humanitaire de travailler pour cette population