Aucune démission, aucune révocation. C’est le moins qu’on puisse dire trois jours après l’hécatombe de la prison de Makala.
129 morts dont certaines pas balle. Des vidéos d’une scène de cruauté sans commune mesure. Difficile de regarder comment les détenus meurent comme des animaux dans ce couloir de la mort.
Le Pavillon 4 bondé en plus sans électricité a été un cimetière pour les prisonniers. Les détenus veulent en sortir sans s’évader de l’enceinte de la prison pour ne pas s’étouffer. Visiblement pris de panique et sans analyser profondément la menace, la Police ont tiré sur eux.
Ces prisonniers ont a assisté à un scénario digne d’un film d’action, qui aurait pu connaître beaucoup de succès dans le monde du cinéma. Malheureusement c’était du réel, familles ont perdue leurs proches.
Face à ça, le pouvoir reste inactif si ce n’est la promesse d’une enquête faite par le VPM à l’Intérieur après avoir félicité les forces de l’ordre qui ont empêché l’évasion au Centre pénitencier et de rééducation de Kinshasa (CPRK).
Étonnant pour un pays dont l’ « État de droit » constitue un refrain dans les discours politiques à longueur de journée. Fallait-il qu’il y ait combien des morts pour qu’il y ait démission ou révocation ? La question vaut son pesant d’or.
Faut-il combien des jours à l’autorité avant de sanctionner. Certes les proches du pouvoir diront qu’il faut d’abord mener des enquêtes avant de décider. Mais sous d’autres cieux, mieux dans des pays normaux, on assisterait d’abord à des sanctions préventives avant l’aboutissement de toute enquête.
Il est absurde et anormal que la vie continue comme si de rien n’était après un tel massacre. Ce carnage devrait préoccupé au plus au point à commencer par le chef de l’État qui devrait, peut-être, interrompre son séjour chinois et rentrer au pays pour s’occuper de l’affaire. La vie humaine étant sacrée.
Sans démission ni révocation, c’est faire fi de la mémoire de tous ces compatriotes victimes des mauvaises conditions carcérales, estime-t-on.
Rachidi MABANDU ✍️