Le Brésil et la RDC ont décidé de mutualiser davantage leurs efforts dans la lutte contre le changement climatique lors d’une réunion stratégique réunissant les deux ministres de l’Environnement le 15 octobre 2025 à Brasilia.
Les attentes liées à la COP30 et la consolidation d’un partenariat solide entre ces deux pays leaders dans la lutte pour l’équilibre climatique mondial étaient au centre de cette rencontre entre Marina Silva et Marie Nyange Ndambo.
L’équipe brésilienne a exprimé son vif désir d’établir une collaboration étroite avec la RDC, sollicitant également son alliance pour une coopération renforcée avec tous les pays du bassin du Congo en Afrique.
La patronne de l’Environnement, Pr. Marie Nyange Ndambo, a réitéré l’importance de souligner la position cruciale qu’occupent le Brésil et la RDC dans la lutte climatique, étant les « poumons du monde ».

Ce message a été confirmé par sa collègue brésilienne, qui a présenté des études satellitaires prouvant scientifiquement qu’à chaque observation de l’impact de la chaleur désertique, les zones forestières réagissent de manière similaire au battement du cœur et au mouvement des poumons lors de la respiration, contribuant ainsi à l’équilibre du système climatique.
Lors de ces échanges, Pr. Marie Nyange Ndambo a mis l’accent sur les priorités nationales de la RDC, notamment le grand programme forestier « La Forêt, c’est Nous » et le programme de protection de la biodiversité « Le Couloir Vert Kivu-Kinshasa ». Ces initiatives sont des priorités majeures du président Félix Antoine Tshisekedi et de la cheffe du gouvernement, Judith Suminwa.
La ministre de l’Environnement de la RDC a souligné que le programme « La Forêt, c’est Nous » vise à conserver les forêts par une surveillance continue et un reboisement soutenu pour réduire la déforestation d’une part, et d’autre part, à promouvoir un développement durable pour les peuples autochtones, gardiens de ces forêts, et à jeter les bases de meilleures solutions d’adaptation et de résilience face aux effets négatifs subis par les deux pays de la part des nations pollueuses du monde.
Le Brésil enthousiaste face aux progrès de la RDC
C’est dans cette optique que Marie Nyange Ndambo a fait état des plans déjà en place pour équiper la RDC des dernières technologies de surveillance forestière satellitaire, avec un mémorandum d’entente déjà signé avec des partenaires technologiques.
L’équipe brésilienne s’est montrée très enthousiaste face à ces progrès que la RDC s’apprête à mettre en œuvre.
En effet, la fiabilité des données forestières annuelles est un élément clé pour maximiser les financements du TFFF (Tropical Forest Forever Facility), un cadre de financement pour les pays dotés de forêts tropicales. Le fait que la RDC s’équipe d’un système de géo-détection et de surveillance forestière satellitaire placera le pays dans une position très forte pour attirer un maximum de fonds dans la lutte pour la conservation des forêts tropicales.
Un front uni lors de la COP30
La réunion s’est conclue par un engagement ferme des deux pays à collaborer étroitement et à présenter un front uni lors de la COP30. Ils s’engagent à démontrer aux bailleurs de fonds la solidité de leurs programmes respectifs et à plaider en faveur d’une justice climatique, exigeant que des fonds adéquats soient alloués aux deux pays « poumons du monde » pour une lutte climatique juste, fiable et durable.
Les deux nations ont également promis un engagement technique entre leurs équipes pour maintenir leur position de leaders mondiaux dans le domaine de la lutte climatique.
Il y a de quoi rappeler que les deux pays disposent de deux plus grandes forêts tropicales de la planète à savoir l’Amazonie et le bassin du Congo. Elles sont essentielles pour la régulation du climat et la biodiversité.
La Rédaction











