Rachidi MABANDU ✍️
L’État ne semble pas être en odeur de sainteté avec les pétroliers. Selon SEP Congo, 15 millions USD réclamés par les sociétés pétrolières à l’État demeure jusque-là impayés.
D’après cette entreprise, le gouvernement n’a débloqué que 2 millions USD le week-end dernier avec la promesse de payer 3 millions USD supplémentaires cette semaine. D’où réclame-t-elle la totalité de son dû avant que tout rentre à la normale.
« C’est un problème de non-paiement et non-actualisation de certains paramètres », a expliqué le président de l’Association des pétroliers du Congo sur les longues files d’attente observés devant les pompes à essence.
De son avis, « les produits pétroliers restent subventionnés, c’est-à-dire qu’il y a une partie des prix prise en charge par l’État ». Pour l’instant, a-t-il poursuivi, l’État n’a pas encore payé ».
Dans un communiqué, le ministre des Hydrocarbures se dit « surpris que SEP Congo décide d’arrêter de servir les stations à essence ».
Didier Budimbu a reconnu que l’État doit aux pétroliers entre 80 ou 90 millions de dollars. « Ils ont demandé qu’on leur avance entre 10 et 15 millions de dollars », a-t-il déclaré.
« Après débats, on s’est mis d’accord pour un acompte de 5 millions de dollars. Vendredi passé, on a avancé 2 millions. Le DG de la SEP m’a rassuré qu’ils vont stabiliser les choses, en attendant le paiement cette semaine de 3 millions », a rappelé Didier Budimbu.