Lubumbashi : Un séminariste accusé d’être recruté comme milicien de Moïse Katumbi enlevé

Après l’affaire de la piste de Mulonde, Moïse Katumbi est de nouveau dans une affaire ayant conduit à l’enlèvement d’un séminariste de Saint-Paul à Lubumbashi dans le Haut-Katanga. 

Accusations dénoncées et balayées par l’Assemblée épiscopale de la province ecclésiastique de Lubumbashi (ASSEPL). 

L’Eglise catholique de la RDC est irritée. Un séminariste d’une propédeutique de Lubumbashi dans le Haut-Katanga a été « enlevé » par les services et accusé avec ses compagnons d’être des miliciens récemment recrutés pour le compte de l’opposant Moïse Katumbi. 

L’archevêque Fulgence Muteba dénonce des mensonges « grossiers et ridicules », des « aneries et autres hallucinations ».

Pendant la nuit du samedi 16 au dimanche 17 novembre courant, des inciviques non autrement identifiés ont attaqué méchamment les installations de la Propédeutique du grand séminaire Interdiocésain Saint Paul de Lubumbashi au quartier Tshamalale. 

Déterminés à nuire à la vie des séminaristes, ils ont cassé les vitres de la porte d’entrée du 5e pavillon et ont pris la fuite.

Le lundi 18 novembre, aux environs de 10h30, des éléments armés en tenue militaire, commandés par le Colonel G4 de la 2ème Zone de défense nommé Ange-Félix MANGWALA MPUNGA, ont fait irruption dans l’enceinte du même lieu. 

Ayant aperçu un séminariste qui était seul et s’adonnait à la lessive, ils se sont saisi brutalement de lui. A son cri de détresse, ses collègues, qui étaient les uns à l’auditoire et les autres en chambre, sont sortis pour voler à son secours. 

Devant cette affluence, le colonel en question a arraché l’arme de I’un de ses subalternes et a tiré deux coups de feu en direction des séminaristes secouristes. Il a ensuite donné I’ordre à ses compagnons de fortune de s’enfuir en amenant avec eux le séminariste arrêté en toute illégalité. 

Alertés, des policiers arrivés sur le lieu, quelques instants après ont ramassé une douille, qui était encore chaude.

Vers 13 heures, le séminariste enlevé a pu communiquer avec un de ses collègues pour lui dire qu’il se trouvait à la 2ème Zone de défense militaire, privé de toute liberté. 

Après plusieurs interventions fusant de toutes parts, le séminariste enlevé a recouvré sa liberté vers 20 heures. Mais auparavant, il a subi un interrogatoire serré. 

Un témoin improvisé, choisi parmi les spoliateurs téméraires de la concession de l’Eglise à Tshamalale, a raconté des âneries et autres hallucinations prétendant que le séminariste enlevé et ses compagnons de la Propédeutique interdiocésaine étaient des miliciens récemment recrutés à Mulonde pour le compte de M. Moise Katumbi. 

Ruth BOLANGA ✍️

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