Braquage à Rawbank : Henriette Wamu condamne, mais désapprouve les sévices subis par Honorine Porsche 

La diffusion de vidéos humiliantes de Honorine Porsche, présumée braqueuse arrêtée à l’agence Rawbank Victoire, continue de provoquer une vague d’indignation  en RDC et ailleurs.

Face à ce qui s’apparente à un viol de masse, Henriette Wamu Ataminia est montée au créneau, pour dénoncer avec force cette grave violation des droits de la femme perpétrée par ceux qui sont censés les protéger.

« C’est vrai que la dame a eu tort en s’introduisant dans une banque avec une arme factice. Ce qui a perturbé l’ordre public mais de là, la déshabiller en public et la filmer, je ne suis pas d’accord avec ces agissements. Et surtout que le Président Félix Tshisekedi a été plébiscité champion de la masculinité positive. Il est donc inadmissible que des tels actes puissent se produire dans son pays, la République Démocratique du Congo », a-t-elle dénoncé, tout en exhortant toutes les femmes congolaises à dire non à ce traitement inhumain et dégradant infligée à une femme.

« Je désapprouve cette violence faite à la femme et j’invite les femmes à monter au créneau pour défendre la dignité de la femme bafouée par ceux qui sont censés protéger les droits et les libertés des personnes.

Je me mets à la place de cette dame car, ce qui lui est arrivé peut arriver à moi ou à n’importe quelle autre femme congolaise », a exhorté Henriette Wamu Ataminia.

Et la députée nationale honoraire rappelle qu’au nom du principe sacro-saint de la présomption d’innocence, cette dame n’aurait pas dû être traitée comme une criminelle. 

« Cette femme est d’abord présumée innocente. Elle n’a été jugée et condamnée et nos agents de sécurité se permettent de la déshabiller. Et c’est presqu’un viol, ce qu’on lui a fait subir.

En la filmant nue, on n’oublie qu’elle a une famille, des enfants.

Quelle était la nécessité qui a poussé les agents de l’ordre à recourir à ces pratiques ignobles sur une femme déjà maîtrisée entre leurs mains, alors qu’elle était totalement inoffensive ?

 Est ce la sanction que ces gens ont voulu infliger à cette pauvre dame, mère de 4 enfants, ou c’est une déviation tout simplement de nos hommes en uniforme ? », s’est interrogeé, très indignée, 

Henriette Wamu Ataminia, une Femme-Leader, qui n’a jamais cessé de se battre pour le respect des droits de ses compatriotes.

Elle encourage, par ailleurs, les instances judiciaires à rechercher et à sanctionner les auteurs de ces actes de violence sexuelle perpétrés contre cette dame, sans armes, et qui ne présentait aucune menace pour l’équipe d’intervention mixte de l’armée et de la police.

JR Mokolo