Par Moïse Excel à Goma ✍️
Plus de 50 personnes civiles ont été tuées par le M23-RDF depuis février 2023 dans le groupement de Bukombo, chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) dresse une liste gonflante de 58 morts depuis février 2023 jusqu’à ce jour.
D’après ce rapport, « quatre femmes dont une fillette de 5 ans et deux garçons mineurs font partis des victimes, 33 cas tués par étrangement, 1 cas brûlé vif, 5 cas décapités la tête, 10 cas portés disparus et 9 cas d’assassinat ».
Shukuru Sarusaza Kingson, président de la SNCC pointe d’un doigt accusateur Paul Kagame avec le soutien international. Il estime que le mode opératoire fait mémoire à celui de 1993 dans cette même région et qui n’a visé que les hutus.
« D’abord nous dénonçons les massacres perpétrés par les terroristes du M23-RDF dans notre cher groupement de Bukombo, visant spécifiquement les hutus, et tenant en compte tous les autres massacres datant de 1993 à nos jours avec le même mode opératoire, sans aucun doute, il s’agit du genocide perpétré contre les hutu et bien planifié par Kagame et ses soutiens internationaux » a-t’il déclaré
Il accuse la communauté tant nationale qu’internationale sur leur silence complice face à ce genocide visant les hutus. Pour le président de la SNCC dans cette partie de la République, « la communauté internationale doit savoir qu’il ya bien genocide des hutud ici et doit sortir de son silence complice ».
« (…) Nul n’ignore qu’en 1993, les mêmes gens avaient semé des troubles entre les nandes, hunde et les hutu jusqu’à déclencher une guerre tribale dite Magrivi et Shenge Hunde qui a causé la perte plusieurs personnes innocentes », a expliqué Shukuru Kingson.
Les anciens massacres enquêtés avaient révélés qu’à Bukombo paroisse plus de 300 personnes, à Kazuba plus de 800 personnes et à Mushabawe plus de 100 personnes tuées.