Révision de la Constitution : Dr Didier Kamerhe recadre Augustin Kabuya (Tribune)

Monsieur Augustin Kabuya, SG de l’UDPS, parti de feu Étienne Tshisekedi,
Primo, retenez que tous les Congolais de Walungu à Mupompa, de Drodro à Yalifafu, de Mangurejipa à Mbaka Kose, de Kasaji à Boende sont conscients que la constitution de 2006 est perfectible et qu’il y a certains articles qui nécessitent d’être revu en guise de son amélioration, mais est-ce cela la priorité pour notre population alors que le Président est à son second et dernier mandat constitutionnel, lui qui avait suscité tant d’espoir pour la population congolaise lors de son accession au pouvoir en 2019 ?

Secundo, est-ce les quelques petites lacunes qui se trouvent dans notre constitution qui nous empêchent de récupérer Bunagana, Masisi, Rutshuru,… entre les mains de notre ancien « frère » Paul Kagame et son complice Museveni ?
Tertio, sont-ce ces mêmes lacunes qui nous empêchent d’instaurer l’état de droit en RDC et répondre aux besoins sociaux de la population congolaise ?
Non, Mr Kabuya.

Si je dois paraphraser un célèbre politicien congolais de notre pays lorsque Joseph Kabila a essayé de prolonger malignement son mandat sous les mêmes fallacieux prétextes que vous vous êtes appropriés aujourd’hui, je dirais tout simplement : »vous serez obligés de marcher sur nos cadavres et ceux des millions des congolais si vous osez emprunter ce chemin ».

Est-ce que je vous menace Monsieur le SG de l’UDPS, bien sûr que OUI, je vous menace, n’osez pas, même pas en pensées ni en rêve.

Beaucoup de choses sont importantes à réaliser pour sortir notre peuple de la misère noire dans laquelle elle croupi, mais toutes ne sont pas prioritaires. Apprenez donc à faire la différence entre ces quatre concepts avant toute prise de décision politique, si vous ne l’aviez pas appris à la faculté, il existe :

  1. Actions importantes mais non urgentes
  2. Actions non importantes mais urgentes
  3. Actions non urgentes et non importantes
  4. Actions importantes et urgentes.
    Et en tant que politicien, je vous recommande aussi d’apprendre à balancer entre la nécessité, l’opportunité et les conséquences de vos actions, ceci est une simple petite équation à 3 variables qu’il faudrait maîtriser pour bien gérer un pays.
    Comme vous avez lancé l’idée de réviser la constitution sur la place publique, souffrez que je vous donne aussi mon point de vue, quant à ce, par les mêmes canaux :
    Si notre bien aimé Président, héritier du Sphinx de Limite veut marquer positivement l’histoire du pays et ne pas faire un passage à vide au sommet de l’Etat, voici les actions prioritaires, salutaires pour notre peuple et réalisables à court terme auxquelles notre cher Président devrait se concentrer pour les 3 ans d’activités qui lui reste de façon pratique :
    I. Instauration de l’état de droit (pour rappel, c’était le rêve principal d’Étienne Tshisekedi)
    II. Stopper l’impunité et détournements des deniers publics qui gangrenent tous les services publics en commençant par la présidence de la république puis la primature
    III. Mettre fin au règne des antivaleurs et autres immortalités publiques auxquelles nous assistons en ces moments de manière frénétique
    IV. Instaurer la bonne gouvernance à la Présidence, la Primature et au sein de l’appareil judiciaire en nous épargnant de tous les folklores populistes de l’IGF et du Ministre de la Justice (ne dit-on pas que l’exemple vient d’en haut et le poisson commence par pourrir à la tête ?)
    V. Réformer les FARDC ainsi que organiser et soutenir les RAD (Réserve Armée de la Défense de la patrie) dit WAZALENDO, l’espoir des tous les Kivutiens.
    Tous les restes, Mr Augustin Kabuya, n’est que distractions et aveux d’échecs du Pr Tshisekedi à la tête de la RDC que vous, le SG de son parti UDPS, serez entrain de claironner honteusement sur la place publique.
    Si j’aime le Pr Félix Tshisekedi, je le soutien à matérialiser quelques unes de ses promesses faites au peuple Congolais.
    Que vive la RDC,
    Que vive le peuple Congolais !

Sé/ Dr Didier Kamerhe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ne manquez aucune nouvelle importante. Abonnez-vous à notre newsletter.