Minova, dans la province du Sud-Kivu, jusque là le seul point de ravitaillement de la ville de Goma au Nord-Kivu, n’est plus accessible depuis qu’il est sous contrôle des rebelles du M23.
Asphyxiée de part et d’autres par la guerre qui oppose les FARDC aux rebelles soutenus par le régime de Kigali, la ville de Goma est économiquement affaiblie.
Une situation accélérée par l’arrivée massive des déplacés fuyant les combats aux environs du chef-lieu du Nord-Kivu notamment Sake et Nzulo où les combats sont signalés depuis le matin de ce mercredi 21 janvier.
À Nzulo proche de Goma, des milliers de déplacés avaient déjà trouvé refuge après la chute de localités de Kirotshe, Shasha et Kituva, un mouvement des populations s’est intensifié ce mercredi matin. Tous ces déplacés se concentrent dans la ville de Goma.
Déplacements massifs qui aggrave la crise humanitaire déjà alarmante dans la région.
L’on constate sur le marché une hausse exagérée des produits alimentaires. Les prix des denrées de première nécessité prennent de l’enscenseur. Le panier de la ménagère souffre.
Face à cette situation, la situation alternative pour plusieurs foyers reste le recours au Rwanda voisin. Plusieurs produits consommés à Goma viennent désormais de ce pays voisin.
La pénurie alimentaire commence déjà à se sentir. « Nous sommes là et on ne sait que faire », a déclaré un habitant de Goma obligé de débourser un peu plus chère qu’avant pour s’acheter du sucre.
Interrogé, un commerçant explique cette situation de crise à la guerre qui sévit dans les périphéries de Goma.
« Les grossistes n’arrivent plus à faire leurs activités. Toutes les voies qui nous approvisionnent sont coupées par les rebelles du M23 », s’est-il plaint.
A l’heure actuelle, reconnait un taximen, llce sont les denrées en provenance du Rwanda frontalier avec le Nord-Kivu »qui nous sauve ».
A Goma, la population ne demande que le retour de la paix avant que le pire n’arrive.
Rédaction ✍️