Meurtre d’une femme et son fils à Kinshasa: Un policier aux arrêts, deux plaintes introduites à l’auditorat militaire

Rachidi MABANDU ✍️

Un agent de la police cité dans le mettre d’une femme et son fils dans la commune de Makala dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai a été arrêté le dimanche 5 mai dans la soirée.

Selon plusieurs sources, la famille éprouvée a introduit deux plaintes ce lundi 6 mai à l’auditorat militaire de garnison de Kinshasa Gombe dont l’une contre le policier arrêté et l’autre contre inconnu.

Une femme et son fils aîné ont été assassinés dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai à Makala après être partis avec une patrouille de la police du quartier Yolo dans la commune de Kalamu à Kinshasa.

Les deux victimes, Francine Ntumba Kankonde et son fils aîné Sarif Ismaël Mukeba seraient assassinés par des policiers non autrement identifiés commis à l’ « opération panthère noire » destinée à traquer les kulunas.

Selon le récit de leur avocat, Me Ramazani Shabani, tout est parti de l’interpellation du jeune homme autour de 21 heures devant leur parcelle, sise au numéro 39 bis de l’avenue Ezo, quartier Yolo dans la commune de Kalamu.

Alertée, sa mère est partie demander sa libération auprès des policiers et la remise de ses biens en insistant qu’il n’était pas un kuluna, mais plutôt un footballeur qui revenait d’ailleurs de l’entraînement.

Face au refus des policiers à relâcher son fils aîné, la femme décide donc de ne pas rentrer chez elle et a suivi les policiers partout dans leur patrouille pour exiger le relaxation de son fils.

A la grande surprise des habitants du quartier Yolo, c’est le samedi 4 avril au petit matin que les autres enfants de la victime restés à la maison apprendront que le corps sans vie de leur mère a été retrouvé dans la commune voisine de Makala criblé des balles.

Le jeune garçon qui aurait également touché des balles aurait été acheminé à l’hôpital du camp Kokolo où il est décéda quelques heures plus tard, vers 20 heures.

Ce cas de meurtre en pleine capitale devrait interpeller le ministre national de l’Intérieur. Une bavure policière à l’actif de l’ « opération panthère noire » pourtant récemment lancée à Kinshasa.

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