Lutte contre les érosions au Kasaï Central : La société civile appelle à une réévaluation des travaux effectués par l’OVD

Le consortium des structures de la société civile de la commune rurale de Bena Leka, dans le territoire de Demba au Kasaï Central, exprime ses préoccupations face aux récents rapports concernant les travaux anti érosifs opérés par l’Office des Voiries et Drainage (OVD) près de la gare de la SNCC. 

Ces projets, financés par le gouvernement central à hauteur de 1.390.000 dollars américains, ont été présentés comme ayant atteint 95% d’achèvement, selon des déclarations officielles, notamment celles du député national Olivier Kabeya.

Cependant, la société civile de Bena Leka conteste ces affirmations. 

Lors d’une réunion tenue le 7 janvier 2025, le consortium a dénoncé la méthodologie de l’enquête soutenue par l’OVD, la qualifiant de biaisée. 

Dans un communiqué, ils déclarent: « La population de Bena Leka est dans un profond regret d’apprendre le message sur les réseaux sociaux qui justifie cette dépense. Les résultats de cette enquête semblent entachés de vices de forme, car le représentant de la société civile choisi pour ses conclusions est, selon nous, fictif. »

En dépit d’une reconnaissance de l’initiative du gouvernement d’avoir alloué ces fonds, la société civile met en exergue un manque d’impact visible sur le terrain. 

Ils saluent les efforts déployés, tout en appelant à une réévaluation des travaux effectués, jugés insuffisants, et demandent une nouvelle enquête impliquant de véritables membres de la société civile locale. 

Cette demande s’inscrit dans un contexte d’urgence, alors que Bena Leka est de plus en plus menacée par des ravins actifs, laissés sans intervention, et des dégâts déjà visibles sur la route nationale nº41 ayant causé le déplacement de nombreuses familles.

Enfin, le consortium insiste sur le fait que les travaux de l’OVD avaient pour objectif de protéger les infrastructures, en particulier la maison de la gare SNCC, pourtant toujours inachevée et vulnérable aux érosions. 

Face à un danger grandissant, la population appelle les autorités provinciales et nationales à une réaction rapide et adéquate à cette crise environnementale.

D. Ng à Kananga ✍️

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ne manquez aucune nouvelle importante. Abonnez-vous à notre newsletter.