Nouveau rebondissement politique au Kongo Central. Alors même que le président de l’Assemblée provinciale, Papy Mantenzolo, avait adressé sa lettre de démission le lundi 6 octobre, la plénière, réunie ce mardi sous la direction du bureau d’âge, a procédé à sa déchéance officielle.
Une démission entachée de vice de forme alors que dans sa correspondance adressée au directeur de l’administration de l’Assemblée, Papy Mantenzolo annonçait son retrait du bureau, évoquant notamment sa loyauté envers la province, la sérénité institutionnelle et sa volonté de se conformer à l’évolution politique impulsée par les autorités nationales.
Mais juridiquement, la plénière a estimé que cette démission n’était pas valide, car adressée à une autorité incompétente.
Depuis l’installation du bureau d’âge le 6 octobre à 18h30, seul ce dernier est habilité à recevoir des actes engageant le fonctionnement de l’Assemblée. la démission a été déclarée ainsi irrecevable.
La plénière passe à l’action, la déchéance de Mantezolo votée
Considérant l’instabilité grandissante au sein de l’organe délibérant, la plénière a décidé de prendre acte politiquement de la volonté de retrait de Mantenzolo, mais par la voie d’une déchéance formelle, afin d’assurer la continuité du fonctionnement parlementaire.
Selon plusieurs sources internes, ce vote a été largement soutenu par les députés présents, qui y voyaient un moyen de tourner la page d’une gestion jugée opaque et conflictuelle.
Une double sortie avec Joseph Nsalambi parallèlement, le vice-président Joseph Nsalambi avait également remis sa démission, elle aussi mal adressée.
Si la plénière a rejeté la forme, le climat semble propice à sa prochaine déchéance si lui aussi ne reformule pas son acte ou se ravise.
Les jours à venir pourraient donc voir l’entièreté du bureau être recomposé sous la supervision du bureau d’âge.
Avec ce double mouvement, démission rejetée et déchéance actée, l’Assemblée provinciale du Kongo Central entre dans une nouvelle phase politique. La recomposition du bureau définitif sera déterminante pour la suite du mandat, dans un contexte où la pression populaire et politique est forte autour de la gouvernance provinciale.
Le bureau d’âge est désormais face à une responsabilité historique, celle de réorganiser une assemblée secouée, tout en garantissant la stabilité et le respect des textes.
Il sied de signifier que le désormais président honoraire de l’organe délibérant quitte la tête du perchoir avec 22 voix contre 2 et un seul bulletin nul.
César Ipoka











