Des échauffourées entre les habitants d’une localité du territoire de Dekese dans le Kasaï ont fait plusieurs blessés.
Difficile d’attribuer cette attaque à un groupe. Mais toujours est-il que les membres d’une société civile confirment les faits. Ils précisent que se sont les militaires qui sont la cause principale de ces échauffourées ayant occasionné des blessures.
« Deux militaires ont tiré des balles perdues alors qu’ils étaient appelés à anéantir la situation de crise qui entre les populations d’une même localité. Et la première chose à noter est que leur intervention était venue pour frapper davantage les population au lieu de mettre de l’ordre dans cet espace », a affirmé un membre de la société civile s’identifiant sous l’anonymat.
Et d’ajouter : « Nous allons mettre en place des stratégies pour découvrir les militaires de cet acte. Ce ne sont pas des cas isolés, Il est impératif de sécuriser cette population pendant cette période de crise », a-t-il déclaré.
Selon d’autres sources contactées, un habitant du quartier et son enfant sont victimes de cette situation.
« L’une des victimes a été attaquée par ses ennemis, alors qu’il voulait entrer dans une parcelle pour se sauver, et l’homme l’a chassé. Il court vite pour appeler les militaires, et c’est ces derniers qui ont, à leur tour, tiré des coups perdus. Ils ont attaqué même le monsieur en question et sa fille qui était de retour de l’école, et les tabasser fortement », a expliqué Jeancy Mpongo.
Toutes ces victimes sont actuellement à l’hôpital général de référence pour des soins appropriés.
Face à la situation, l’autorité territoriale a appelé à une prise de responsabilité collective dans la quête de la paix. D’après lui, ces attaques entre les populations sont un jeu de l’ennemi.
Depuis l’arrivée des FARDC à Dekese, la situation sécuritaire s’est détériorée, avec plusieurs militaires ciblés par des populations. Depuis leur séjour dans ce territoire, au moins 7 civiles ont perdu la vie dans la partie sud.
Morgan IYENGA ✍️