La contraction monétaire peut présenter des effets spectaculaires à court terme.
En augmentant les taux directeurs ou en diminuant drastiquement la masse monétaire en circulation, la banque centrale expose l’économie à la récession.
Dans le cas échéant, dans une économie dollarisée, le pouvoir d’achat des ménages dont les salaires sont indexés en dollars baisse de près de 40 %.
À contrario, les commerçants qui vendent en monnaie locale auront tendance à maintenir leur prix pour se protéger et pour créer une plus-value sans garantie aucune que les banques commerciales leur fourniront des devises au taux indiqué par la banque centrale.
En conséquence, cet effet pervers va raréfier le dollar, rendant difficile pour les importateurs d’honorer leurs engagements avec les fournisseurs étrangers, ce qui entraînera une rareté des produits importés et, par conséquent, une augmentation significative des prix de ces denrées à moyen terme. Ce que nous devons éviter, c’est le spectacle et le sensationnel.
C’est sur la stimulation de la production locale et la création de la valeur ajoutée que nous pouvons garantir à notre économie une parité stable de la monnaie en augmentant sa valeur.
À partir du moment où nous avons une monnaie qui n’a pas la valeur de « devise étrangère », en d’autres termes qui n’a aucune valeur sur le marché monétaire international, toutes les mesures à court terme auront des effets mitigés, c’est le paradigme économique qu’il faut changer, la monnaie suivra.
Jean-Jacques Mamba
Député national honoraire











