Le gouvernement ne fait que perdre de l’espace au profit des rebelles du M23 dans l’Est de la République. Les combats qui font rage ces derniers jours tournent souvent au profit des hommes de Corneille Nangaa qui s’approchent davantage de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
A l’heure actuelle il y a une certitude : la ville de Goma est asphyxiée. Toutes les voies d’approvisionnement en produits vivriers sont coupées, de Kibumba jusqu’à Sake, à l’exception de celle de Minova dans le Sud-Kivu.
Que reste-t-il de ville de Goma, coupée et complètement isolée par la rébellion du M23 et son allié, le Rwanda ? La question mérite d’être posée.
Et d’ailleurs même Minova, qui demeure comme l’ultime rempart pour le gouvernement, la situation devient de plus en plus chaotique si on tient compte des dernières informations sur la situation sécuritaire à Minova.
Entre éradiquer cette menace existentielle maintenant, activer sa dernière carte avec ses alliés sincères ou négocier à genoux avec les « terroristes du M23 », le Président Félix Tshisekedi est face à son destin et surtout face à l’avenir d’un Congo uni.
Face à l’avancée des rebelles, President Félix Tshisekedi pourrait jusqu’à présent compter sur la résilience et la résistance de la population de la région.
30 ans après, la population surtout dans l’Est du pays, reste indéfectiblement attachée à un Congo uni et demeure résistante face à l’agression rwandaise en RDC.
La ligne rouge à ne pas franchir tracée par Félix Tshisekedi ne pourrait avoir des faits positifs si est seulement si sur le plan militaire les FARDC montaient en puissance et remporter les différentes batailles face aux rebelles mieux outillés par le régime de Kigali.
Au cas contraire, Kinshasa risque de négocier en position de faiblesse au cas où le M23 aura en sa possession les grandes villes de l’Est du pays. Et s’en suivront les enchères de sorte que le gouvernement se soumettent à leur demande.
Rachidi MABANDU ✍️