Sous un soleil ardent et une chaleur mêlée d’émotion, la ville de Mbuji-Mayi a vibré, ce dimanche 5 octobre dans l’après-midi, au rythme de l’arrivée du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
L’avion présidentiel s’est immobilisé à 16h30′ sur le tarmac de l’aéroport de Bipemba, où une foule compacte l’attendait depuis des heures, drapeaux en main et chants patriotiques aux lèvres.
Pour les habitants de Mbuji-Mayi, cette visite n’est pas qu’un simple passage présidentiel. Elle représente un moment d’espoir, une promesse de renouveau dans une province souvent perçue comme oubliée par le développement national.
Les militants de l’UDPS et des partis alliés de l’Union sacrée ont afflué par milliers pour acclamer leur leader, tandis que des curieux, venus de différents coins de la ville, se pressaient le long des avenues poussiéreuses de Bipemba et Bonzola.
Sur place, le décor est à la fois festif et solennel. Les autorités locales, provinciales et nationales ont pris place aux côtés des chefs coutumiers venus saluer « le fils du terroir ».
Plusieurs parlementaires du Kasaï Oriental et de la Lomami ont également répondu présent, signe d’une forte mobilisation politique autour de cette visite.
Au cœur de ce déplacement, figure un événement majeur : l’inauguration des nouveaux bâtiments de l’Université Officielle de Mbuji-Mayi (UOM).
Ce projet, attendu depuis plusieurs années, marque une étape importante pour l’enseignement supérieur dans le Grand Kasaï. Pour de nombreux étudiants et professeurs, il symbolise une reconnaissance tant espérée.
Mais derrière l’euphorie de l’accueil, les interrogations persistent. Qu’en est-il des 50 millions de dollars promis par le chef de l’État en décembre 2024 pour la relance de la MIBA ?
Sur le terrain, les avis divergent. Certains dénoncent un détournement de ces fonds, d’autres affirment qu’ils n’ont jamais été décaissés. Cette polémique, encore vive, place la visite présidentielle dans un contexte de tension et d’attente.
En marge de son programme, Félix Tshisekedi devrait également échanger avec les autorités locales sur plusieurs projets restés inachevés : la modernisation de l’école Kalenda Mudishi, la finalisation de l’hôpital général de Kansele et la relance du projet agricole DAIPN à Lukelenge.
Autant de chantiers qui cristallisent les espoirs d’une population avide de résultats tangibles.
Au-delà du protocole et des discours, la venue du président à Mbuji-Mayi apparaît comme un test de proximité et de sincérité. Entre ferveur et frustrations, elle pourrait redéfinir le lien entre le chef de l’État et sa base historique du Kasaï Oriental.
Félix Ilunga à Mbuji-Mayi











