Le Kasaï Central a vécu un tournant majeur concernant la rémunération de ses éducateurs.
Suite à de multiples plaidoyers exprimés par les députés, la société civile et la population, la Caritas/Kananga a finalement décidé de débloquer les salaires des enseignants de cinq territoires.
Cette décision intervient après une grève prolongée qui a débuté le 18 novembre 2024, où les enseignants ont mené diverses actions. Y compris des assemblées générales et une marche pacifique, pour revendiquer leurs salaires dus des mois de novembre et décembre 2024, ainsi que les arriérés de novembre 2021 et une prime de gratuité pour les écoles primaires.
Ce jeudi 26 décembre 2024, un pas décisif a été fait lorsque la Caritas/Kananga a annoncé le début du paiement des salaires, touchant notamment les territoires de Demba, Kazumba, Dibaya, Dimbelenge, et Luiza.
Cette avancée tant attendue est perçue comme un soulagement pour les enseignants qui ont exercé une pression constante pour obtenir ce qu’ils considèrent comme un droit élémentaire.
Le président du syndicat des enseignants de Dibaya 1, Daniel Mukinayi Beya, a exprimé sa gratitude envers toutes les autorités qui ont contribué à ce déblocage.
Dans une déclaration depuis Tshimbulu, la deuxième ville du Kasaï Central, il a également appelé ses collègues à faire preuve de patience en attendant la tenue d’une assemblée planifiée après les vacances.
Cependant, Daniel Mukinayi n’a pas manqué de rappeler au gouvernement congolais l’importance de respecter ses engagements, notamment en ce qui concerne la régularisation des primes promises et l’ouverture d’une banque locale.
Ces mesures sont jugées essentielles pour prévenir de tels retards à l’avenir et garantir un environnement éducatif stable pour tous.
Cette situation reste une illustration claire des enjeux que vivent de nombreux enseignants en RDC, et souligne la nécessité d’un dialogue continu entre les différentes parties prenantes afin d’assurer l’avenir de l’éducation au Kasaï Central.
D. Ng à Kananga ✍️