Amnesty International interpelle les FARDC et le M23 sur les dérapages enregistrés jusque-là dans la guerre qui sévit dans la partie Est de la RDC.
Amnesty International trouve mal que les civils soient victimes dans ce conflit. « En vertu du droit international humanitaire, les parties à un conflit doivent toujours faire la distinction entre combattants et civils », écrit l’ONG.
Pour Amnesty International, « le droit international humanitaire interdit les attaques disproportionnées ou aveugles et exige que les parties à un conflit prennent les précautions nécessaires pour éviter et, en tout cas, réduire au minimum les dommages causés aux civiles ».
L’ONG considère que « le fait de lancer une attaque sans discrimination qui tue ou blesse des civiles constitue un crime de guerre ».
Et « en cas d’utilisation d’armes explosives à large rayon d’impact en zones habitées, la probabilité d’effets indiscriminés est très forte, car elles ne peuvent pas être dirigées de manière précise vers une cible militaire spécifique, comme l’exige le droit international humanitaire ».
Dans les conflits armés récents, ajoute l’ONG, les armes explosives sont la principale cause de souffrance de la population civile. « Elles sont couramment utilisées au mépris des règles pourtant claires du droit international humanitaire en matière de protection des civils », poursuit Amnesty International.
Les recherches d’Amnesty ont révélé que quelques-uns des nombreux bombardements ont eu des conséquences particulièrement meurtrières pour les civils, soulignant à quel point il est dangereux d’utiliser des armes explosives à large rayon d’impact dans de telles circonstances.
Rachidi MABANDU ✍️