Flory Mapamboli a publié, ce samedi 11 octobre sur X, une analyse sur les risques de la continuité de l’appréciation du franc congolais face au dollar américain. Expert en la matière, l’élu de Kasongo-Lunda fait également des propositions.
Ci-dessous, son analyse
Je préviens encore.
Si cette appréciation continue, les recettes courantes baisseront (pcq les comptabilités des entreprises sont tenues en usd, les salaires dans le secteur privé payés en usd), alors que les dépenses contraignantes (payées en cdf) resteront les mêmes.
On risque également d’assister à une contraction de la demande globale. 90% des dépôts dans les banques sont en USD. Plus de 85% des transactions se dénouent en usd.
Je félicite la BCC. Mais je pense qu’il faut plutôt privilégier la stabilité monétaire. La confiance en la monnaie nationale viendra progressivement.
Quelques propositions.
– Stabiliser la monnaie (BCC). Éviter les fluctuations dans les deux sens (appréciation et dépréciation). Les instruments de la politique monétaire disponibles peuvent permettre d’atteindre cet objectif;
– Accélérer les réformes sur la monétique en vue de la création d’un switch nationale en monnaie nationale (BCC);
– Encourager l’utilisation des moyens numériques en vue du dénouement des transactions en francs congolais (BCC)
– Mettre en place des mesures incitatives et discriminatoires en vue de susciter la préférence du franc congolais par rapport aux devises étrangers (BCC);
– Accélérer les réformes de mobilisation des recettes (Gvt), notamment la facture normalisée, la reprise d’exportation du cobalt, etc.
– Veuiller sur la fixation des prix (Gvt). L’affichage en cdf ne suffit pas. Il faut s’assurer que ceux-ci sont justes.
Liste non exhaustive.
A long terme, seule l’augmentation de la production locale ne pourrait être un vrai gage à la stabilité monétaire et à la croissance économique. Des réformes profondes structurelles doivent être entreprises pour ce faire.
Ce que je viens d’écrire est impopulaire. Mais c’est la stricte vérité. Notre rôle est aussi d’éduquer la population.
