La baisse des prix des biens de première nécessité, effectuée chez les importateurs depuis la semaine dernière, n’est pas encore effectue sur terrain, n’est pas effective sur le Marché.
La déception est totale chez les consommateurs qui continuent à débourser la même somme comme auparavant. Et pourtant, la femme ménagère s’attendait à des baisses plus importantes. Elle est déçue et se sent dribbler par le gouvernement qui a promis la baisse de certaines denrées alimentaires de première nécessité.
Une commerçante dit vendre un tas de quatre petits poissons à 6000 francs congolais. Cependant, « les clients continuent de déclarer que c’est trop cher. Ils s’attendaient à une baisse importante ; alors que ce n’est pas le cas ».
De son coté, un gérant d’une chambre froide confirme que les prix n’ont pas baissé :
« Nous vendons un carton de pieds de porc à 60 000 francs congolais (21 USD) et la rame de chinchards, à 98 000. Le carton de cuisses de poulet, nous l’achetons 62 500 et le revendons à 68 000. Celui de poulet que nous achetons 71 0000, nous le revendons à 85 000 francs congolais ».
Dès ce mardi 10 décembre 2024, les ménages congolais peuvent espérer un mieux-être socioéconomique, avec une baisse significative des prix des biens de première nécessité sur l’ensemble du territoire national, a promis Judith Suminwa. Pire mensonge.
Les principaux importateurs du pays, en collaboration avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), ont signé des accords à la Primature, sous l’égide de la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka.
Cette rencontre, qui s’est tenue ce lundi 9 décembre 2024, a été marquée par la forte annonce de réduction des prix de produits essentiels tels que le poisson frais, le poisson salé, le lait, le sucre, la viande, les cuisses de poulet et le riz.
La Première ministre avait également confirmé sa décision de réduire certains prélèvements fiscaux, permettant ainsi aux consommateurs de bénéficier de prix plus accessibles.
Judith Suminwa avait alors signé un décret relatif à la lutte contre la vie chère, qui consiste essentiellement à obtenir la baisse des prix des denrées alimentaires importées. Objectif atteint avec la signature des accords avec les principaux importateurs, mais sur terrain rien n’est fait.
Rachidi MABANDU ✍️